Sur cette chaîne, on a parlé à plusieurs reprises de spécisme. Et dans cette vidéo, on va prendre le temps de définir ce mot. Vu que dans la prochaine, on va revenir sur la psychologie du spécisme, fallait bien éclaircir le terme avant ça.

On va partir sur les définitions les plus communes, et on va voir ensuite qu’on peut donner des définitions plus précises en faisant appel à plusieurs disciplines : avec une définition éthique, une définition sociologique, et une définition psychologique. Bon en pratique, tout n’est pas forcément cloisonné comme ça, mais c’est pour faciliter la compréhension.

Commençons par la définition la plus répandue :

Le spécisme, c’est la discrimination sur le critère d’espèce. On va par exemple accorder une valeur morale supérieure ou traiter différemment les êtres en fonction de leur espèce. Souvent, on considère que les intérêts des humains ont plus d’importance que ceux des autres animaux, et qu’on peut donc les tuer, les utiliser pour des loisirs, pour le plaisir de les manger.

Le spécisme peut désigner à la fois le suprémacisme humain, où l’humain compte bien plus moralement que tout le reste, voire que c’est le seul être qui a un statut moral et que le reste n’a d’intérêt que si c’est utile aux humains et le fait de hiérarchiser les autres espèces entre elles. Par exemple, en favorisant les chats et les chiens par rapport aux cochons et aux poules.

Le terme spécisme a été construit par analogie avec le racisme et le sexisme.

Comme on l’entend souvent : “le spécisme est à l’espèce, ce que le racisme est à la race, et ce que le sexisme est au sexe/genre”.

Donc, tout comme on est raciste si on privilégie les blancs par rapport aux noirs, ou sexiste si l’on privilégie les hommes par rapport aux femmes, on est spéciste si l’on privilégie les membres d’une espèce par rapport aux membres d’une autre espèce.

Bon, pour ceux qui ne comprennent pas les analogies : l’analogie entre le spécisme et les autres discriminations ne revient pas à dire que le spécisme est en tout point identique au racisme et au sexisme. Faire une analogie, montrer des similitudes, ce n’est pas affirmer que tout est identique. Chaque discrimination a des spécificités, évidemment, mais ça n’empêche pas d’avoir des points communs.

Quand un groupe discrimine un autre groupe sur un certain critère, on peut le comparer avec d’autres groupes qui font aussi une discrimination mais sur un autre critère. C’est un simple raisonnement logique et ça invisibilise en rien les spécificités de chaque oppression. On peut faire ce parallèle toutes les discriminations, où à chaque fois, certains groupes sont privilégiés vis-à -vis d’autres groupes sur un critère arbitraire.

Quand on parle de discrimination, de considérer les individus différemment selon leur espèce, on parle de comportement, d’idéologie. Ces des points qu’on peut étudier sur le plan psychologique, on peut chercher à voir si les gens, en tant qu’individus, sont spécistes.

Et je précise : quand on étudie le spécisme d’un point de vue psychologique, on est uniquement sur du descriptif. On ne se demande pas si le spécisme est acceptable ou non, s’il est juste ou injuste, on étudie factuellement le spécisme chez les individus, tout comme on peut étudier factuellement le racisme ou le sexisme.

Définition psychologique :

Dès les premiers usages du terme spécisme, il y avait une dimension psychologique. D’ailleurs Richard Ryder, le premier à avoir utilisé le terme, était psychologue, et Peter Singer, qui l’a ensuite popularisé, définissait le spécisme comme un « préjugé ou une attitude de parti pris en faveur des intérêts des membres de sa propre espèce et à l’encontre des intérêts des membres des autres espèces » (2012, 73). Là encore, n’en déplaise à ceux qui n’aiment pas les analogies, le parallèle entre les différentes discriminations est tout à fait pertinent.

Comme on l’avait vu ici : les études de psychologie montrent que les différentes oppressions ont de nombreux points communs dans leur structure, avec un système de croyances et de préjugés, et des arguments similaires. En plus du fait qu’il y ait des corrélations significatives entre l’adhésion au spécisme et à d’autres idéologies discriminantes comme le racisme et l’Orientation à la dominance sociale.

En psychologies on distingue 3 composantes de l’oppression, la composante comportementales : la discrimination, la composante affective : le préjugé, et la composante descriptive : les croyances dont les stéréotypes.

Ces croyances peuvent-être des croyances normatives (à l’inverse du descriptif, le normatif, c’est tout ce qui se rapporte aux valeurs, à l’éthique, à ce qui est préférable ou souhaitable), avec un jugement de valeur, comme par exemple la croyance en une hiérarchie entre les groupes, mais aussi des croyances descriptives qui servent à dévaloriser les groupes infériorisés : par exemple, la croyance que les membre de cet autre groupe sont moins intelligents que ceux de notre groupe, qu’ils sont sales, ou encore d’autres traits négatifs. Pour les animaux, ça peut aussi être le fait de croire qu’ils ne ressentent pas la douleur, qu’ils sont stupides, qu’ils n’ont pas d’émotions, etc.

Bref, quand on parle du spécisme comme une idéologie, c’est bien une variable psychologique puisqu’on peut se demander si les gens adhèrent ou non à cette idéologie.

Et d’ailleurs, des psychologues ont justement établi une échelle du spécisme pour mesurer si les gens sont spécistes, et à quel point. Oui, là encore, tout comme on peut mesurer si les gens adhèrent à des idées racistes ou sexistes.

Dans cette échelle, on a donc des items qui vont mesurer l’attitude des gens vis-à-vis des animaux, avec par exemple des questions comme “Les humains ont le droit d’utiliser les animaux comme ils le veulent” où “Il est moralement acceptable de tuer des animaux même si cela n’est pas nécessaire à notre propre survie”.

Cette définition psychologique est très centrée sur les individus. On a ce critère d’espèce auquel on peut adhérer ou qu’on peut rejeter, et chacun de nous peut avoir plus ou moins des croyances, des préjugés ou des croyances spécistes.

C’est très intéressant, mais cette idéologie spéciste, elle vient d’où ? Elle n’est pas issue d’une réflexion individuelle, où les gens, selon leur personnalité et leur réflexion morale, déterminent s’il faut être spéciste ou pas.

Non, le spécisme, il s’inscrit dans une société, il faut le remettre dans son contexte historique et culturel.

En France, on a plutôt un spécisme qui accorde plus d’importance aux chiens qu’aux vaches. C’est acceptable de tuer et manger une vache, mais c’est socialement inacceptable de tuer et manger un chien. Mais dans d’autres pays, ou à d’autres époques, ça peut être différent.

Dans le spécisme, il y a donc une composante culturelle, votre attitude vis à vis des autres animaux n’aurait pas été la même si vous étiez né dans un autre lieu ou à une autre époque.

Et le système de préjugés et de croyances qui compose le spécisme dans sa définition psychologique est indissociable de son contexte social. Les croyances qu’on a vis-à-vis d’un groupe, tel que les stéréotypes, ne sortent pas de nulle part, elles servent à légitimer le rapport social en place.

Donc, le spécisme n’est pas réductible à une idéologie personnelle, une éthique individuelle, c’est un système, et c’est ce qu’on va voir dans la définition sociologique.

III – Définition sociologique :

Si on reste à l’échelle individuelle, on trouvera sans doute quelques personnes dans le monde pour qui les poissons comptent plus que les humains. Ici, il y aurait donc bien un spécisme sur le plan psychologique, mais il n’y aurait pas un système spéciste pro-poisson. Dans la société actuelle, le spécisme qui est majoritaire et qui est omniprésent dans la société, c’est pas le spécisme pro-poisson, c’est le spécisme qui place l’humain en priorité, et où les poissons sont réduits à des bien de consommations.

D’ailleurs c’est en ce sens qu’on entend souvent la phrase “le racisme anti-blanc n’existe pas”. Ça ne veut pas dire qu’à l’échelle individuelle il n’existe aucune personne dans le monde qui soit anti-blanche, qui considère que les blancs valent moins et qu’on peut les traiter moins bien, ni qu’aucun blanc n’est discriminé pour sa couleur de peau. Mais le racisme à l’échelle de la société, le racisme systémique, il est bien favorable aux personnes blanches et défavorables aux personnes noires.

Le spécisme en tant que système, il va donc au-delà des simples comportements et idéologies personnelles. Il comprend tout de même ces comportements et idéologies mais comme des normes et des pratiques culturelles. En sociologie, quand des comportements ou des idées sont ainsi répandus, c’est ce qu’on appelle des “faits sociaux”.
Les pensées et les pratiques spécistes s’inscrivent dans une culture et une société spéciste. Une société dans laquelle l’exploitation animale est omniprésente. Tellement que ça peut rendre difficile de ne pas se conformer à la culture dominante. Exemple, en France, la grande majorité des restaurants n’ont même pas un seul menu sans produits animaux. Ces pratiques, ces idées, ces valeurs spécistes, elles sont transmises dès l’enfance par notre entourage, par l’école, la religion, les médias, la publicité, et même le langage avec des expressions spécistes, etc. la culture se transmet, et le spécisme est aussi un héritage culturel.

De nombreux plats traditionnels reposent sur la consommation de corps d’animaux. Et dans la société on utilise les animaux pour tout et n’importe quoi, que ce soit pour l’alimentation, ou pour d’autres usages comme le divertissement, les cosmétiques, les habits. On utilise même des peaux d’animaux pour faire des sacs et des canapés. Bon, je vous fais pas toute la liste parce qu’elle serait gigantesque.

Au-delà de cette culture spéciste, on a tout un système économique basé sur l’exploitation animale. Avec donc des personnes qui ont un intérêt personnel et financier à ce que ce système perdure et s’accroisse. Et ce système économique est indissociable du système culturel, par exemple, il y a des acteurs économiques qui ont intérêt à ce que vous mangiez de la viande : en finançant des publicités pour véhiculer une image positive de l’exploitation animale, avec la suicide food où on voit les animaux content de se découper ou se faire cuire. Ou encore le lobby du lait ou le lobby de la viande, Interbev, qui viennent dans les écoles sous couvert “d’éducation à la nutrition” pour faire de la propagande sur l’importance de manger des produits animaux.

Ces comportements et cette économie spéciste, elle n’est possible évidemment que parce qu’il y a un spécisme institutionnalisé. Par exemple le spécisme se retrouve aussi dans les lois : Il est illégal de tuer un humain, illégal de tuer un chien (enfin sauf si c’est pour de l’expérimentation animale, ou s’il est malade), mais il y a des gens qui sont payés au frais du contribuable pour tuer des cochons (Et oui y a un plan de relance pour financer les abattoirs, ça c’est de l’argent public bien investi, merci Macron).

Il est parfaitement légal aussi de chasser avec du plomb ou à l’arc, mais illégal de planter des lames dans le corps d’un taureau dans une arène. En fait non, ça vous avez le droit si c’est fait dans un des départements du sud qui ont la dérogation pour ça.

Et ce qui est intéressant à noter aussi sur ce versant législatif du spécisme, c’est que non seulement les lois sont très défavorables aux animaux et les lois supposées minimiser les souffrances animales ne sont pas hyper ambitieuses, mais même quand ces lois ne sont pas respectées – ce qui arrive régulièrement – et ben y a souvent une impunité, un laxisme législatif, ce qui témoigne également d’une institutionnalisation du spécisme.

Et là encore, le spécisme institutionnel n’est pas dissociable du contexte culturel, puisque ce versant institutionnel est lui aussi alimenté par le spécisme des individus qui le composent et le produisent. Et il n’est pas non plus dissociable du contexte économique, puisque les lobbies peuvent aussi influencer les décisions politiques.

Pour plus de détails sur le spécisme systémique et ses composantes culturelles, économiques et institutionnelles, vous pouvez allez voir l’article de Sarah Zanaz sur l’Amorce.

L’essentiel à retenir ici, c’est que le spécisme est un système social, un système d’appropriation, d’exploitation et de marchandisation des individus. Les humains et les animaux sont des classes sociales antagonistes, avec un rapport de classe, un rapport de domination où les animaux sont exploités et utilisés – dans des proportions gigantesques – dans l’intérêt des humains.

Comprendre que le spécisme est un système est nécessaire pour réfléchir aux actions politiques à mener. Le spécisme n’est pas juste une problématique individuelle, et pour avancer, il faudra des changements systémiques (changements systémiques qui peuvent tout de même passer par des actions individuelles, mais pas que !).

Comprendre les difficultés et les freins aux changements, les résistances culturelles et psychologiques, les intérêts financiers, les opposants et alliés politiques, les dynamiques culturelles, politiques et économiques en jeu, ce qui maintient le spécisme, etc. c’est nécessaire pour le combattre.

Définition sociologique de l’espèce – Animalité / humanité

Et pour aller un peu plus loin sur cette définition sociologique, ce qui est important à saisir ici, c’est que l’espèce est une catégorie sociale et pas tellement des groupes biologiques, tout comme la race ou le genre sont des catégories sociales qui ne renvoient pas tout à fait à des groupes biologiques.

Pour illustrer ça : quand on dit de certains humains qu’ils “sont des animaux”, c’est forcément dans un sens qui n’est pas biologique, sinon ce serait trivialement vrai. Et quand on dit par exemple de certains humains qu’ils “ne sont pas humains”, ou inversement qu’ils ne sont pas des animaux : c’est encore dans un sens qui n’est pas biologique, sinon ce serait évidemment faux.

La déshumanisation, qui comprend l’animalisation, est un processus social qui renvoie l’autre à une position sociale dévalorisée. La dichotomie hiérarchique entre l’humanité et l’animalité est une catégorisation sociale qui sert à légitimer la domination envers les individus animalisés. Individus animalisés qui peuvent être des animaux non-humains, mais aussi des humains animalisés. (Je ne détaille pas plus là-dessus, j’en ai un peu parlé dans la vidéo humanisme/antispécisme, et je vous renvoie à nouveau vers le travail d’Axelle Playoust-Braure qui détaille ça).

II – Définition éthique

Les définitions psychologiques et sociologiques qu’on vient de voir sont purement descriptives. Elles visent à comprendre comment le spécisme se matérialise dans la société ? Dans la culture ? Les idéologies ? Les comportements ? Comment observer le spécisme ? Le mesurer ? Etc…

Mais elles ne répondent pas à la question : est-ce que le spécisme est bien ou pas ? S’il est moralement acceptable ?

Ces questions-là, c’est à la philosophie morale d’y répondre.

D’un point de vu éthique, le spécisme est une discrimination injuste et très difficile à justifier. Le critère d’espèce sur le plan moral est arbitraire puisqu’il n’y a aucun rapport entre l’espèce et la considération morale à avoir.

Le fait qu’il existe des différences biologiques entres espèces, c’est purement descriptif, ça n’implique rien sur le plan moral. Tout comme d’autres différences biologiques telles que la couleur de peau, le sexe, ou même la taille du nez, toutes ces différences n’impliquent en rien une différence de considération morale à avoir.

En ce sens, l’antispécisme s’oppose au spécisme en affirmant que le critère d’espèce n’est pas pertinent moralement, qu’il n’est pas justifié d’avoir une considération morale différente des individus selon leur espèce.

Je ne détaille pas davantage pourquoi le spécisme est injustifiable moralement, j’en avais déjà parlé dans la toute première vidéo, et y a pas mal d’autres contenus là-dessus sur youtube, par exemple dans cette vidéo de Mr Phi.

Le débat est déjà plié depuis des années, et on verra dans la prochaine vidéo les explications psychologiques à pourquoi on s’attache à des mauvais arguments pour défendre le spécisme.

Conclusion :

Pour conclure, le spécisme, comme les autres oppressions, c’est :

–  C’est un rapport de d’exploitation et d’appropriation, dans lequel un groupe (ici les humains) en utilise un autre (les animaux) à ses propres fins. C’est un système social, avec des composantes culturelles, institutionnelles, et économiques.

– C’est aussi un ensemble de stéréotypes et de préjugés, selon lequel les humains sont supérieurs et ont plus de valeur que les individus des autres espèces. Et ce système de croyance sert à légitimer l’ordre social en place.

– On peut ajouter que le spécisme est une discrimination injuste. Sur le plan éthique, les arguments spécistes ont été débunkés depuis bien longtemps.

Comme on l’a vu, le spécisme comme idéologie n’est pas tellement issu d’une réflexion éthique personnelle, il résulte plutôt d’une éducation, d’un conditionnement, etc.

Mais quand même, pourquoi tant de gens adhèrent au spécisme et pourquoi c’est si dur d’en faire comprendre le problème ? Et pourquoi même des gens très rationnels sur d’autres sujets se mettent à dire n’importe quoi dès qu’on aborde ça ?
Est-ce qu’il y aurait pas genre un processus psychologique qui rendrait difficile la remise en question, et qui ferait qu’on s’accroche au spécisme ?

Rendez-vous la semaine prochaine, on va plonger en détail dans les études de psychologie sociale sur la dissonance cognitive relative à la viande.

Sources et liens :

François Jaquet sur l’encyclo-philo :
https://encyclo-philo.fr/specisme-gp
David Olivier sur les Cahiers Antispécistes :
https://www.cahiers-antispecistes.org/quest-ce-que-le-specisme/
L’article lu sur Comme un poisson dans l’eau :
https://www.youtube.com/watch?v=Ax_3UQC1u9k

Critique du spécisme par Monsieur Phi :
https://www.youtube.com/watch?v=VlWvnhSiuck&pp=ygUWbW9uc2lldXIgcGhpIHNww6ljaXNtZQ%3D%3D

Première vidéo de la chaîne qui critique le spécime et défend le sentientisme (l’article ici) :
https://youtu.be/d9hyvztyeWk

Vidéo sur la psychologie du spécisme, les liens entre spécisme et les autres discriminations, la déshumanisation, etc (l’article ici):
https://youtu.be/tVGR6K0ahCs

Définition psychologique :

Caviola, L., Everett, J. A. C., & Faber, N. S. (2019). The moral standing of animals: Towards a psychology of speciesism. Journal of Personality and Social Psychology, 116(6), 1011–1029. https://doi.org/10.1037/pspp0000182
Jackson & Gibbings (2016). Social Dominance and Legitimizing Myths about Animal Use. https://doi.org/10.1080/08927936.2015.1082771
Dhont, Hodson et Leite (2016). Common Ideological Roots of Speciesism and Generalized Ethnic Prejudice: The Social Dominance Human – Animal Relations Model (SD-HARM). https://doi.org/10.1002/per.2069

Définition sociologique :

Spécisme systémique, par Sarah Zanaz :
https://lamorce.co/specisme-systemique-plus-quune-position-ethique-individuelle-le-specisme-est-un-systeme/

Définition sociologique par Axelle Playoust-Braure (extrait court de son passage sur Comme un Poisson dans l’eau) :
https://www.youtube.com/watch?v=cdwXFNl6dKU

Sen mémoire “L’élevage comme rapport d’appropriation naturalisé” : 
https://www.academia.edu/45624259/L%C3%A9levage_comme_rapport_dappropriation_naturalis%C3%A9
Sa conférence “L’espèce comme variable sociologique : point de vue matérialiste”
https://www.youtube.com/watch?v=qCho8E97wGM&t=819s&pp=ygUWYXhlbGxlIHBsYXlvdXN0LWJyYXVyZQ%3D%3D

Article de presse sur les lobbies de la viande dans les écoles :
https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/01/25/de-l-ecole-aux-cabinets-medicaux-les-strategies-d-influence-des-interprofessions-de-la-viande_6110809_3244.html
https://www.liberation.fr/france/2016/11/14/le-lobby-de-la-viande-s-invite-a-l-ecole_1528280/
https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/01/25/les-lobbies-de-la-viande-redoublent-d-efforts-pour-defendre-leur-bout-de-gras-jusque-dans-les-salles-de-classe_6110883_3232.html

Utilisation de l’argent public pour l’élevage et la chasse :
https://agriculture.gouv.fr/plan-abattoirs-un-nouveau-plan-ambitieux-pour-des-resultats-concrets?fbclid=IwAR2cN6xMvtzpBvdCRx01FvObVcFBYlW0JISaCMVjn-o8hUDlxx6gxvwQ20E
https://www.francetvinfo.fr/france/chasse/enquete-les-etonnantes-subventions-allouees-aux-chasseurs-au-nom-de-la-biodiversite_6200262.html